De son lieu de création sis au cœur du quartier Miraflores à Lima, au Pérou, Chela De Ferrari crée depuis 20 ans des œuvres qui défient les normes. C’est le cas de cette mise en scène de Hamlet qui déplie de multiples récits de vie tout en dialoguant avec les grandes questions existentielles de la tragédie shakespearienne.
Comment être au monde si ce monde vous invisibilise ou vous tient à l’écart ? Voilà comment se traduit pour la troupe de huit acteur·ices atypiques la question agitée par Hamlet dans son plus célèbre monologue. Porteur·ses du syndrome de Down, i·els racontent leurs histoires personnelles pour critiquer un monde dopé à la productivité, qui ne leur accorde que peu d’espace. Avec combativité, mais aussi avec ludisme et humour, i·els démontent un univers social conformiste et rigide, dont les codes et les normes écrasent souvent toute différence.
Sur scène, i·els sont tous·tes Hamlet, en profonde quête de soi malgré les obstacles à l’expression de leur unicité. Dans une mise en scène qui exalte leurs contrastes autant que leur sens du collectif, i·els tracent aussi le chemin vers un espace commun signifiant. En route vers une nouvelle utopie où se conjugueraient singularité individuelle et unisson joyeux.
Montage dramatique éclectique, le spectacle fait résonner la prose shakespearienne à travers des voix tout à fait insolites. Les répliques les plus canoniques de la tragédie d’Hamlet déploient un éventail de significations nouvelles. Rafraîchissant !
Compagnie
Teatro La Plaza
Écriture et mise en scène
Chela De Ferrari
Direction et écriture associées
Another option could be
Associé·es à la mise en scène et à la dramaturgie
Jonathan Oliveros
Claudia Tangoa
Luis Alberto León
Avec
Octavio Bernaza
Jaime Cruz
Lucas Demarchi
Manuel García
Diana Gutierrez
Cristina León
Barandiarán Ximena Rodríguez
Álvaro Toledo
Formation vocale
Alessandra Rodríguez
Chorégraphie
Mirella Carbone
Organisateur
Créé en 1945, le Théâtre National Wallonie-Bruxelles est, en Belgique francophone et bien au-delà, le fer de lance de la démocratisation culturelle tant dans la programmation que dans les modes de production et de diffusion.
Le collectif, l’exigence artistique, l’éthique de la responsabilité, l’esprit critique et la décentralisation culturelle sont les fondements et conditions mêmes du Théâtre National. En mai 2021, Pierre Thys est nommé Directeur général et artistique du Théâtre, il succède ainsi à Fabrice Murgia. À l’heure des mutations sociales, écologiques et numériques, il réinterroge les pratiques du secteur, dans une dynamique d’éco-responsabilité et de soin, d’échanges et de co-construction, de circulations et de fêtes. En particulier, le Théâtre National explore de nouvelles formes de collaboration avec les artistes et d’autres opérateurs culturels (notamment, le réseau des centres scéniques & des centres culturels de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les acteurs culturels bruxellois, wallons et flamands), ainsi que de nouvelles formes d’interaction avec les publics.
Si le Théâtre National est l’épicentre de la création, de la (co)production et de la diffusion des artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il est aussi un terrain de vie(s) plus vaste, ouvert à d’autres territoires de création, à d’autres réseaux en Europe et dans le reste du monde. En jouant d’une stratégie de présence et de partenariats, le Théâtre National contribue significativement à l’internationalisation des artistes dans la perspective de développer et valoriser le secteur culturel et artistique belge francophone dans son entièreté.
En chiffre, c’est plus de 200 levés de rideaux pour plus de 40 titres par saison.
